Table of Contents Table of Contents
Previous Page  18 / 36 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 18 / 36 Next Page
Page Background

18

• La réalisation d’une synthèse du plan d’action

La synthèse de l’accord ou du plan d’action

comprend

les objectifs de progression et les actions à mener,

accompagnés des indicateurs chiffrés sur la situation

respective des femmes et des hommes par catégorie

socioprofessionnelle.

Elle porte au minimum et obligatoirement sur les trois

domaines suivants :

- Le salaire médian ou le salaire moyen ;

- La durée moyenne entre deux promotions ;

- Le nombre de femmes et d’hommes occupant des

fonctions d’encadrement ou décisionnelles.

• La promotion des actions

Une fois la synthèse réalisée, elle doit être

affichée

dans l’entreprise

.

A défaut, elle doit être diffusée par tout moyen adapté

aux conditions d’exercice de l’activité dans l’entreprise.

Le document peut par exemple être envoyé par courriel

aux salariés. Dans tous les cas, la synthèse doit être mise

à disposition de toute personne qui la demande.

Enfin, elle doit être publiée sur le site internet de

l’entreprise, s’il existe.

Sanctions du non-respect de l’obligation de négocier

sur l’égalité professionnelle

L’accès aux marchés publics et aux partenariats public-

privé pourra être refusé aux entreprises

qui ont été

sanctionnées pour des discriminations ou n’ont pas engagé

de négociation sur l’égalité professionnelle.

En effet, l’entreprise qui souhaite accéder à un marché

public ou à un contrat de concession de travaux publics,

mais aussi aux contrats de partenariats ou aux délégations

de services publics doit

respecter ses obligations en

matière d’égalité professionnelle, à savoir

:

• Ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation définitive

depuis moins de 5 ans pour discrimination, quel que soit

le motif de discrimination ;

• Ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation définitive

depuis moins de 5 ans pour violation des dispositions

concernant l’égalité professionnelle ;

• Avoir respecté ses obligations de négocier sur les

objectifs d’égalité professionnelle et salariale entre les

femmes et les hommes.

Le respect de cette obligation de négociation s’apprécie

au 31 décembre de l’année précédant celle au cours de

laquelle a lieu le lancement de la consultation.

Si l’entreprise ne s’est pas mise en situation de respecter

ses obligations de négocier en matière d’égalité

professionnelle, elle devra le faire avant la date de clôture

de la période de consultation.

Il lui incombera alors, à la date à laquelle elle soumissionne,

de réaliser ou d’engager la régularisation de sa situation

et ainsi d’établir, attestations utiles à l’appui,

un « commencement d’exécution ».

EXEMPLE

Un marché est lancé le 15 décembre 2016, et la date

de clôture du marché est le 15 février 2017.

L’entreprise qui soumissionne devra avoir respecté

ses obligations de négociation avant le 31 décembre 2016.

Si tel n’est pas le cas, elle aura jusqu’au 15 février 2017 pour

se mettre en conformité avec la loi.

En outre, toute entreprise d’au moins 50 salariés peut être

sanctionnée par une

pénalité financière

, dès lors qu’elle

n’est pas couverte par :

- Un accord portant sur les objectifs d’égalité professionnelle

et salariale entre les femmes et les hommes dans

l’entreprise, ainsi que sur les mesures permettant

de les atteindre ;

- Ou, à défaut d’accord, par les objectifs et les mesures

constituant le plan d’action défini dans le rapport unique,

ou dans le rapport de situation comparée de l’entreprise.

Ainsi, lorsque l’inspecteur ou le contrôleur du travail

constate qu’une entreprise n’est pas couverte par un accord

collectif ou un plan d’action, il

met en demeure

l’employeur,

par lettre recommandée avec demande d’avis de réception,

de remédier à cette situation dans un délai de six mois.

A l’issue de ce délai de six mois, le Directeur Régional

des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation,

du Travail et de l’Emploi décide s’il y a lieu d’appliquer

la pénalité et en fixe le taux, qui peut atteindre jusqu’à

1 % de la masse salariale brute de l’entreprise

.

L’exonération de la pénalité financière résulte aussi bien

de l’existence d’un accord collectif que de celle d’un plan

d’action.

Toutefois, la priorité est donnée à la négociation.

Ainsi, l’employeur ne peut recourir à l’élaboration d’un plan

d’action unilatéral pour s’exonérer de la pénalité financière

qu’en cas d’échec des négociations collectives relatives

à l’accord relatif à l’égalité professionnelle.