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ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE FEMMES / HOMMES

DANS LE COMMERCE

Il est également possible de se rapprocher de

deux interlocuteurs :

• La Délégation Régionale aux Droits des Femmes et

de l’Egalité (DRDFE) ;

• La Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence,

de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE).

Enfin, des outils d’aide à l’élaboration de ce diagnostic

sont disponibles à l’adresse suivante :

www.ega-pro.femmes.gouv.fr/.

Le plan d’action

Une fois le diagnostic établi et analysé, l’étape suivante

consiste à rédiger le plan d’action. Celui-ci a pour objectif

de réduire les écarts constatés dans le diagnostic.

Il constitue la deuxième partie du RSE ou du RSC.

Pour réaliser le plan d’action, il convient de sélectionner

au moins 3 des 9 neuf domaines d’actions visés par le

diagnostic (4 dans les entreprises de plus de 300 salariés),

dont celui de la rémunération, qui est obligatoire.

Pour chacun de ces domaines, le plan doit déterminer

des

objectifs de progression

et

les action

s permettant de

les atteindre. Chaque action est associée à des indicateurs

chiffrés

permettant d’en mesurer l’efficacité.

EXEMPLE

Objectif =

promouvoir l’accès des femmes à des métiers

techniques, traditionnellement occupés par des hommes, et

inversement.

Exemple d’action à mettre en œuvre =

mise en place

de formations susceptibles d’attirer des salarié(e)s dans

ces métiers (formations diplômantes, etc.).

Exemple d’indicateur chiffré =

le nombre des actions

de formation, le nombre et le pourcentage de bénéficiaires

des actions de formation, par sexe.

L’accord collectif

Pour lutter contre les inégalités professionnelles entre

les hommes et les femmes, les entreprises de plus

de 50 salariés doivent être couvertes par un accord relatif

à l’égalité professionnelle ou, à défaut, par un plan d’action

unilatéral.

Cette obligation existe même si l’entreprise n’est pas dotée

d’institutions représentatives du personnel.

Préalablement à la négociation, le RSE ou le RSC,

contenant le diagnostic et le plan d’action, doit être

transmis :

- Au comité d’entreprise (ou, à défaut, aux délégués du

personnel) ;

- A la commission égalité professionnelle, si elle existe

dans l’entreprise (une telle commission est créée à partir

de 200 salariés) ;

- Aux délégués syndicaux.

L’employeur doit ensuite engager une négociation

collective avec les délégués syndicaux, en se basant sur le

RSE ou le RSC, dans le but de parvenir à un accord.

Cet accord porte sur au moins trois des neufs domaines

d’actions énumérés supra (quatre dans les entreprises

de plus de 300 salariés), dont la rémunération qui est un

domaine obligatoire.

L’accord doit comprendre des objectifs et des mesures

permettant de réduire les écarts de rémunération et les

différences de déroulement de carrière entre les femmes

et les hommes.

A ce stade, deux cas de figure peuvent se présenter.

• Un accord sur l’égalité professionnelle est conclu

L’accord est valable trois ans

. Il doit être déposé auprès de

l’unité territoriale de la DIRECCTE compétente.

• La négociation n’aboutit pas

L’employeur doit alors présenter un

plan d’action

unilatéral

.

Ce plan peut consister en la reprise du plan d’action

figurant dans le RSE ou le RSC. Il doit être soumis à la

consultation du comité d’entreprise et est valable un an.

Le plan d’action unilatéral doit être déposé auprès de

l’unité territoriale de la DIRECCTE compétente.

La négociation doit être engagée chaque année tant

qu’aucun accord n’a été conclu dans l’entreprise.

Lorsqu’un tel accord a été signé, le suivi des mesures

prises en matière d’égalité professionnelle et salariale

s’effectue annuellement dans le cadre de la négociation

annuelle obligatoire.

Le suivi des actions

Le suivi des actions en faveur de l’égalité Hommes/

Femmes dans l’entreprise comporte trois axes.

• La définition des modalités de suivi

Si l’entreprise a mis en place une commission d’égalité

professionnelle (sa présence est obligatoire à partir

de 200 salariés), celle-ci assure le suivi des actions

déterminées dans l’accord ou le plan d’action.

Dans le cas contraire, l’employeur doit identifier une

personne en charge du suivi des actions, qui devra,

avec son concours :

- Définir des indicateurs de suivi pour chaque mesure

du plan d’action ;

- Fixer le calendrier de suivi des actions prévues ;

- Prévoir des étapes de bilan chiffré sur la base

des objectifs négociés.